lundi 15 décembre 2014

La virgule « , » et « mais »



La conjonction de coordination mais exprime une opposition ou une restriction; les éléments qu’elle sépare, qu’il s’agisse de propositions entières ou de mots, sont vus comme contradictoires. C’est pourquoi la virgule apparaît généralement devant mais ; elle permet ainsi de souligner l'opposition entre deux propositions ou deux groupes de mots. La virgule est même obligatoire lorsque les deux éléments reliés par mais s’opposent par la négation, l’un des éléments comportant une structure négative (ne… pas, ne… plus, etc.). On la trouve également avec l’emploi de l'expression non seulement… mais… Dans d’autres contextes, la présence de la virgule devant mais permet de renforcer une idée.

Exemples :
- Justine avait envie d'aller au restaurant, mais son ami avait prévu autre chose.
- Les enfants n’ont pas besoin de mesures disciplinaires, mais d’encouragements.
- Non seulement il a compris ma décision, mais il m'a offert son aide.
- Ursule a vraiment, mais vraiment hâte à ses vacances. 

Si les éléments coordonnés sont courts, on omet souvent la virgule avant mais. La présence d'une virgule est tout de même possible dans ce contexte, car elle permet alors de marquer plus nettement l'opposition entre les deux éléments liés par la conjonction.

Exemples :
- Mathieu est sociable mais négatif.
- Réjean revient d'un intéressant mais épuisant voyage.
- Francine est parfois impertinente, mais jamais impolie. 

La conjonction de coordination mais est rarement suivie d'une virgule, à moins que cette virgule ne signale l’insertion d’un segment (complément, incise, apostrophe ou incidente); dans de tels contextes, où mais est encadrée de deux virgules — ce qui peut sembler beaucoup —­, on peut omettre la première. Par ailleurs, lorsque mais est en tête de phrase, cette conjonction peut être suivie d'une virgule pour marquer une hésitation ou un temps de réflexion ; on peut alors remplacer cette virgule par des points de suspension.

Exemples :
- Mais ce n'est rien, attends d'apprendre ce qu'il a fait ensuite.
- Marc était épuisé, révolté, déçu et, comble du malheur, il avait horriblement faim. Mais c'est une autre histoire.
- Il adorait cette ville, mais, en acceptant cette offre, il devait la quitter.
- Mon premier emploi était intéressant(,) mais, comme d’habitude, peu payant.
- Mais, on l'apprit plus tard, Judith avait inventé toute cette histoire.
- Mais, comment avez-vous pu faire ça ?

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